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« Est prolétaire celui qui ne possède pour vivre que les revenus que lui procure une activité salariée manuelle et dont le niveau de vie, par rapport à l’ensemble du groupe social, est bas. » Disent-ils.

Apparement le libre-arbitre ne fait pas partie du profil. Il n’était pas non plus prévu par les pourvoyeurs de définitions qu’un prolétaire puisse se jouer de l’entreprise et la prendre à son piège. Qu’il soit parfaitement conscient de ce qu’il pouvait en tirer, autant que du moment où il pourrait se tirer. Qu’il choisisse en toute lucidité de multiplier les expériences et, imprévu supprême, d’être acteur de son propre travail. Quelle arrogance !

Ce sont ces expériences que vous allez vivre en suivant le parcours d’Eric Louis, d’intérim en intérim, de déchargement de VTT en missions de cordiste, d’embauches en démissions D’observation en dérision.

Si l’idée que le monde du travail attribue une case à chacun vous rassure, soyez prévenus : ces pages risquent de bousculer légèrement l’échiquier, le rôle du pion et le sens des cases. Ici on regarde tout en face, des rouages de la machine à l’air fuyant ou méprisant du « chef ». On vit, on éprouve, on décrit, on déplore, on décrypte. Quand le ton vire à la critique acerbe c’est sans rancœur, sans médisance. Pur constat.

Et puis, on se marre !